Penser, sans jamais s'arrêter

Penser, toujours penser, sans jamais s'arrêter. Guerre, vie, amour sexe. Tout bouillonne dans ma tête, les jours, les pensées, tout s'écoule, sans que je ne puisse mettre pause, ou ralentir.

Pourquoi ne pouvons nous pas tout arrêter, réfléchir, et revenir quand les solutions sont trouvées, les problèmes arrangés?

Non, ce serait trop facile, et moi qui ne veut que vivre, je sens l'étau d'une vie remplie de contraintes, qui ne débouchera sur rien. Facile, je peux me critiquer, mais que diriez vous de votre vie? Vivre, sans réfléchir? Ça parait simple, et pourtant, je n'y arriverai jamais. Ce serait abandonner l'essence de ma chair, ce qui constitue la majorité de mes envies. Alors changer? Pour devenir quoi? Je veux juste trouver une forme de paix, et la seule solution parait la mort. Ah non, pas la mort physique, la mort intérieure. Tout abandonner, pour repartir a zéro, tout recommencer.

Mes envies les plus intimes, je pourrai les dévoiler, mais pourquoi? J'ai le sentiment que ce catamaran je ne l'aurai jamais, et embrasser samuel sous un cerisier en fleur, serait trop espérer de cette réalité,... Alors je vais lire des livres de science fiction, ou chaque chose semble réalisable, existe autant que toi, moi ou même Mme G. 

Je suis comme ça, peut-être parce que j'ai 15 ans, plein d'incertitudes, l'impression que le monde ne tourne plus qu'a l'envers, tout comme l'esprit de ces pervers qui vous touchent comme ça. On veux pas, mais ça se refuse pas de l'amour, alors on laisse faire, parce que ça fait passer le temps. Et pi pendant qu'on parle, on ne s'écoute plus, on ne parle plus que pour soi, parce qu'il faut se comprendre, on n'écoute pas, on entend des mots qui ne veulent rien dire, qui vous passe dans l'esprit aussi vite que l'image rassurante d'un été à la campagne, dans les blés sur une balançoire.

Je veux parler de la neige. Aujourd'hui, il a neigé. Elle était si belle, blanche et pure, comme ne le sont que les plus belles choses. Et j'ai pensé que s'il neigeait chaque jour, tout serait clair. On virevolterait, on penserait à tout ces moments qui nous ont construits, les souvenirs qu'on n'efface pas. J'ai cette particularité, cette capacité à sélectionner les choses les plus importantes de ma vie. Cela fait peu, et quand je me concentre, c'est comme si tout s'effaçait. Mais il reste les sentiments, et ceux là on ne les oublie pas. Peut être qu'ils sont nécessaires pour analyser les pensées d'aujourd'hui? Je l'ignore, mais j'espère qu'un jour je serai capable de décrypter mes souvenirs, de me les rappeler, et que tout coule, simplement. Peut être que cela n'arrive qu'à la mort, je l'ignore aussi. Ça fait beaucoup de peut être, d'ignorance mais je sens que  ce n'est que le début d'une liste de peut être sans fin.

J'aime la neige, virevolter sans penser, aimer simplement sans m'écoeurer, la fin inexorable de mes passion et désirs inassouvis.